dimanche 2 février 2014

Des commandos américains dans le Sud libyen


Photo : ASÍ O MAS CLARO?«Depuis la fin de l'année dernière, des unités Delta, déguisées en nomades, encadrent des membres des forces spéciales libyennes dans leur chasse contre Al-Qaïda dans le sud du pays», affirme au Figaro une source militaire française.  Ces équipes mixtes sont appuyées par des drones et d'autres moyens de reconnaissance aériens, qui repèrent des convois jugés suspects.
«Ensuite, à bord de leur 4×4, les commandos se rapprochent de la cible, et la plupart du temps, les Américains laissent les Libyens traiter l'objectif», précise la source.
Le premier ministre Ali Zeidan et son ministre de la Défense ont donné leur feu vert à ces opérations [...]
Ces opérations impliquent l'utilisation d'une ancienne base désaffectée dans le sud du pays.
Le quotidien ajoute: «Les États-Unis estiment que la menace de désintégration du Sud libyen est telle qu’ils ne peuvent plus se contenter d’un simple traitement aérien de cette menace».
Ces «opérations coups de poing» contre les jihadistes, pourraient s’étendre à une «participation française et britannique», ajoute encore ‘‘Le Figaro’’.
Concernant la participation française et britannique, l'état-major français a déjà commencé à préparer les esprits (Figaro : "La France évoque une opération en Libye" : "Une opération internationale pour mettre un terme à l'instabilité qui prévaut actuellement dans le sud de la Libye serait un scénario idéal, a déclaré le chef d'état-major des armées françaises, l'amiral Edouard Guillaud")
Précisons que la menace de désintégration du Sud libyen provient des opérations de 2011 pour lesquelles nous devions tous nous féliciter à l'époque. Le directeur du renseignement américain en a fait une description bien sombre lors d'une récente audition au Sénat américain ("incubateur" pour terroristes, circulation massive d'armes, porosité des frontières, jihadistes remontés contre le soutien des pays de la région à l'intervention française au Mali...). J'ajoute que l'état d'urgence a été décrété dans le sud du pays le 19 janvier dernier.
La situation a bien changé depuis le mois d'octobre 2013, où une polémique s'était fait jour parce que les Américains avaient mené un raid sur le sol libyen pour arrêter un leader supposé d'Al-Qaïda, Abou Anas Al-Liby.   Pour les médias étasuniens, l'opération est l'œuvre des fameux Navy Seals, les forces spéciales qui auraient capturé et tué Oussama Ben Laden avec l’aide de la CIA et du FBI. Abou Anas vivait tranquillement en Libye depuis deux ans. Une prime de cinq millions de dollars planait au-dessus de sa tête. Il est accusé de complicité dans les attentats contre les ambassades américaines en Tanzanie (11 morts et 70 blessés) et au Kenya (213 morts dont 12 citoyens étasuniens) en 1998. Indésirables à l'époque de Kadhafi, de nombreux islamistes ont quitté le pays dans les années 90 pour s'installer en Afghanistan ou en Irak, où ils sont entrés en contact avec Al-Qaïda avant de retrouver leur terre natale, en 2011.

Avoir combattu aux côtés de l’OTAN contre la Jamahiriya libyenne leur a donné voix au chapitre

S’appropriant un arsenal militaire impressionnant au moment de la « guerre de libération », ils ont formé des milices armées et construit des camps d'entraînement pour les jeunes Libyens et les étrangers en partance pour les combats en Syrie.  Ces groupes sont devenus si puissants qu'ils n'ont désormais plus besoin de s'associer avec Al-Qaïda, préférant suivre leurs propres émirs locaux. Le groupe salafiste Ansar al-Sharia, qui collabore avec son homologue tunisien pour préparer et exécuter des attentats en Tunisie, est enraciné dans l'Est du pays, justement près de la Tunisie et de l'Algérie.

Des Images révèlent la présence d'une base militaire américaine en Tunisie

Le journal algérien « Achourouk », vient de publier une information illustrée par des photos obtenues sur terrain, indiquant ce qu'il appelle une forte présence d’agents des services de renseignement américains et d'agents Africom en territoire tunisien.
Selon la même source, qui assure détenir en exclusivité ces photos et les informations qu'elles illustrent ,les Américains se trouveraient principalement dans 4 endroits dont deux au Sud, entre Ben Guerdane et Médenine et une autre à Zarzis et se chargeraient de surveiller les côtes tuniso- libyennes .
Les photos publiées par la même source dévoileraient une forte présence de soldats américains, accompagnés par de hauts gradés et d'hommes de troupes de l'armée tunisienne, où ils auraient travaillé côte à côte pendant les derniers mois et collaboreraient pour superviser les préparatifs de la base militaire mixte tuniso-américaine pour contrôler ce qui se passe en Tunisie et surveiller la circulation des personnes et des véhicules dans les villes et les routes principales en Tunisie.  (Voir aussi ici).

Pour le Figaro, une base US existerait bel et bien dans le Sud tunisien

Le Figaro précise : "selon une source diplomatique à Tunis, les USA viennent de rénover une base désaffectée dans le sud tunisien pour intervenir sur le théâtre libyen".

Rappelons que dans un communiqué publié le 31 décembre 2013, le ministère des Affaires étrangères tunisien avait catégoriquement démenti les informations publiées par des médias étrangers, à l’instar du journal algérien "Echourouk".

Balkanisation du Monde Arabe

La « fragmentation territoriale » fait désormais partie intégrante de la nouvelle stratégie israélo-américaine dans le monde arabe. Comme nous l'avions annoncée (en Juin 2012) dans un précédent article, cette fragmentation consiste à détruire tous les États en favorisant la « balkanisation» de pays entiers. L’Irak, le Soudan et la Libye en sont des exemples concrets, et il s’en est fallu de peu que la Syrie ne connaisse le même sort. Peu importent les vies brisées et les conflits tribaux ou confessionnels qui découlent d’une telle instabilité : les vastes territoires que plus aucun gouvernement ne contrôle ne représentent plus aucun problème pour la politique extérieure de l’Oncle Sam, et c'est de pain béni pour les sionistes et leurs collabos islamistes du Qatar, d'Arabie et de Tunisie. 
Pourtant, Barack Obama s'est vu officiellement attribuer le prix Nobel de la paix 2009 « pour ses efforts extraordinaires en faveur du renforcement de la diplomatie et de la coopération internationales entre les peuples ». Nous sommes décidément en guerre : la propagande bat son plein ! Comme aurait dit le Général De Gaulle : ONU, Prix Nobel de la paix, à quoi servent ces Machins ?
 
Hannibal Genséric